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Edito - Philippe MISSOFFE
Délégué Général GICAN
L’industrie navale doit répondre au grand défi de la décarbonation de son secteur.
A cet effet, notre filière est résolument investie dans la réduction de son empreinte carbone, de ses produits à ses procédés. Notre filière s’inscrit dans la feuille de route de décarbonation du maritime proposée à l’Etat dans le cadre de l’article 301 de la loi “Climat et Résilience”, qui a été remise aux services de l’Etat. Elle fixe un plan d’actions Etat/Industrie/Armateurs/Ports.
D’un point de vue technologique, l’axe de développement Green Ship, témoigne de cette volonté en donnant un cap aux efforts de Recherche et Développement (R&D) pour générer les ruptures technologiques nécessaires à la décarbonation du secteur.
En conformité avec les exigences règlementaires européennes et mondiales, notre filière doit répondre aux défis d’accélération des processus technologiques pour développer et déployer la construction et la mise sur le marché de navires décarbonés et d’équipements verts, qui engagent un surcoût de 10 à 20% par rapport aux navires traditionnels.
Les modèles d’affaires actuels ne permettent pas faci-lement de financer ces coûts supplémentaires. Néanmoins, l’entrée de l’industrie navale française sur ces marchés est primordiale pour la compétitivité et la pérennité de l’industrie navale sur le marché international.
Ces efforts doivent être accompagnés par les pouvoirs publics pour réussir pleinement cette ambition commune de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.
L’investissement dans la construction de nouveaux sites industriels pour répondre à la demande de navires entre 100 et 200m décarbonés, en particulier par la propulsion par le vent, la modernisation de l’outil industriel, ainsi que la fabrication en série des équipements des navires « verts » sont un enjeu crucial pour l’industrie navale française, pour notre autonomie stratégique et le maintien de notre compétitivité sur la scène internationale.
La filière navale est convaincue de la nécessité de poursuivre la décarbonation de son industrie par l’innovation, et souhaite des mécanismes de protection face la concurrence déloyale qui puissent soutenir sa compétitivité lors de cette transition énergétique.
A cet égard, l’industrie navale se félicite de la mise à l’agenda du projet de loi Industrie verte, porté par Bruno LE MAIRE et Roland LESCURE, qui se donne pour objectif d’engager la réindustrialisation durable de notre territoire.